10 mois ... j'en reviens pas.

Et de dix ... Cette fois, j'ai le sentiment qu'un cap est passé. L'âge de Robin doit désormais s'exprimer avec deux chiffres. Je crois que tant que nous en étions à un chiffre unique en nombre de mois, l'échéance de son premier anniversaire me semblait lointaine alors que maintenant, je la sens tangible, presque imminente. Encore une étape et on y sera. Tout le monde nous avait prévenu mais en le vivant, on s'en rend décidément compte : le temps file avec un gamin, c'est inimaginable.

Ce n'est pas non plus qu'une question de nombre, mais Robin change tellement vite et de façon tellement spectaculaire! Le petit poussinet limite impotent que nous devions déposer ça et là et que nous devions distraire nous exprime aujourd'hui ses envies et manifeste ses désaccords, nous offre son petit caractère bien trempé, se débrouille avec ses jouets dans son coin, essaye de se balader ... Une vraie petite personne, encore loin de l'autonomie mais également tellement loin du nourrisson à qui une couche propre, un biberon et un câlin suffisaient pour être heureux. Le mecton est un compagnon très agréable, plutôt souriant et de bonne composition, sociable (ce qui est plutôt surprenant quand on connaît son ascendance paternelle) et formidablement curieux. On ne s'ennuie pas avec lui. J'aime le bonhomme qu'il est en train de devenir et la personnalité qu'il dévoile petit à petit.

Comme tous les mois alors, nous avons été faire un coucou au médecin de Robin. Ce qui me surprenait il y a encore quelques mois est devenu une habitude : le loulou s'installe tranquillement dans le sofa et attend son tour.

Tout s'est évidemment passé de façon idéale et bien que très fatigué puisque le rendez-vous a eu lieu en plein pendant le créneau de la sieste matinale du fiston, Robin a été très coopératif. Par contre, il ne faut pas pousser non plus : sitôt sorti du cabinet du médecin et regagné le siège-baquet-de-petit-biquet, le loulou ne s'intéressait curieusement plus au paysage qui le captive pourtant d'habitude et se chargeait de rattraper le retard qu'il avait pris sur son planning chargé en piquant du nez de façon quasiment instantanée.

Quand je vois avec quelle efficacité Robin sait ne pas se laisser déborder par ses pourtant nombreuses charges, je me prends à rêver qu'il me donne quelques conseils pour qu'à mon tour je devienne capable de mener de front une vie de papa (bon là, je crois que je me démerde pas mal), une vie d'époux (je me débrouille aussi bien que madame avec sa vie d'épouse ... C'est-à-dire en ce moment, pas brillant, mais d'un commun accord pour pouvoir nous consacrer à notre trésor en priorité ...), une vie professionnelle exagérément dense (no comment), une vie d'ami (pardon à tous mes potes que je ne vois plus assez), une vie de judoka-aikidoka (je n'ai pas vu mon dojo depuis des mois, ça se trouve, il n'existe plus), une vie de musicien (le seul contact que j'ai avec mes grattes depuis quelques temps se résume à un coup de chiffon sur les flight-cases), une vie de bricoleur (mes projets de travaux dans la maison commencent à ressembler à de vieilles légendes auxquelles on ne prête guère attention), une vie de jardinier (faudrait quand même penser à faire en sorte que nos terres conviennent au petit pour ses premiers pas au soleil!), et j'en oublie certainement ... Pas toujours facile, mais il suffit que mon petit mec me fasse un grand sourire et tout va bien. C'est quand même vachement bien étudié comme système.

Comments

[Cécile]

Toi, pas sociable, tu veux rire ?? P'être pas avec tout le monde, mais c'est normal et louable, quelque part...
Et comme m'a dit une mamie d'élève : "ma brave dame, on a les enfants qu'on mérite !"