Robin est retourné chez le docteur-qui-pique

Robin va avoir trois mois dans quelques jours ... ça file, c'est fou! Et comme chaque mois maintenant, on va fêter ça chez son médecin en lui injectant quelques bricoles dans ses petites cuisses bien dodues.

La dernière fois, Robin a été pris par surprise et n'a pas eu d'autre solution que de répliquer en s'inspirant des techniques de représailles enseignées par Réglisse. Cette fois, il a voulu marquer les esprits et s'est dit que même si c'était assez dérangeant pour celui qui doit passer derrière lesdites représailles, il ne se ferait pas respecter en bousant sur la table du docteur-qui-pique. Il s'est alors préparé psychologiquement pendant un mois, s'est endurci et s'est mis en condition non seulement pour rester impassible pendant les injections mais également pour impressionner l'adversaire.

Et à vrai dire, l'adversaire a été impressionné. Non pas par les résultats des séances de musculation auxquelles se soumet Robin en douce dans sa chambre ni par son look de gangstah mais bien par sa résistance à la douleur.

La première piqûre n'a cette fois déclenché qu'une grimace de surprise et d'agacement, et la seconde, réputée plus douloureuse, n'a engendré que quelques sanglots courts pendant quelques secondes à peine. Dixit le médecin, Robin a été plus courageux que bien des grands.

Sorti de chez le toubib, on aurait pu rentrer tout de suite pour cajoler notre petite terreur mais un enchaînement dramatique d'événements assez pénibles nous a contraint à trimballer Robin à droite à gauche ... c'est ainsi qu'au bout d'un moment, alors que sa maman était en train d'imprimer des timbres (je crois qu'elle les a imprimés, il lui a fallu une demi-heure pour se les procurer), Robin s'est retrouvé hurlant, sans son nouli que son inconscient de père avait égaré en route, et nourri à la roumaine avec un biberon froid à l'arrière de la Clio ... Et vous pensez que ça l'aurait perturbé le nourrain? Pas le moins du monde ... C'est un vrai dur à cuire ce Robin.

Forcément, ça lui monte à la tête  et il passe son temps à faire des tronches de petit caïd, pour réclamer son biberon, pour exiger qu'on lui change le cul, etc.

Il nous reste juste une chance : il n'a pas encore remarqué que tant qu'il allait garder son nouli dans la bouche, il n'aurait pas l'air si dur que ça ... Petit coeur!