Les vacances de Robin : paparapente

J'ai finalement eu droit à un moment un peu freestyle au cours de cette semaine. Comme je m'étais résigné à ne faire ni tyrolienne au Pont du Diable, ni Via Ferrata dans le même site, Coralie m'a gentiment accordé ma matinée pour un vol en parapente. Comme je n'en avais encore jamais fait et que je ne souffre pas du vertige, j'étais assez enthousiaste. En plus, si j'avoue ne pas supporter de monter sur une balançoire sous peine de restituer les deux derniers repas, le parapente semble assez cool, ample et léger et je ne crains donc pas les secousses.

Ben voyons.

En tout cas, le temps était parfait, on est montés sur le Mont Cenis pour un vol avec un dénivelé de 900m, dans des conditions extraordinaires. Après m'être solidement harnaché et avoir bien compris ce qu'il fallait faire (en gros, courir tout droit et pas s'arrêter même si y'avait plus nulle part où courir), on s'est lancés avec mon moniteur et ça a été un grand choc.

Déjà, quand tu décolles, t'as un peu l'impression d'être un con de chien qui court en ayant oublié qu'il avait une laisse attachée au pilier derrière lui ... Et juste après, t'en prends littéralement plein la gueule : c'est extraordinaire, tu voles, t'es au dessus de tout et c'est à ce moment là que le mec prend le premier virage et que je crois que je vais dégueuler.

C'était paradoxal comme sensation : je prenais un peu de plaisir visuel, j'avais pas peur du tout, mais j'étais physiquement malade. On a convenu avec le moniteur qu'on allait éviter les 360 et qu'on allait descendre cool, ce qui est assez interminable quand tu luttes pour conserver ton estomac dans ton abdomen. Finalement, on a touché terre, j'ai récupéré mes sensations (c'est en tout cas ce que je croyais, il m'a fallu en fait plusieurs heures) et je suis super content d'avoir vécu ça. Ca m'a au moins permis de m'assurer définitivement que je n'avais pas le vertige mais que je ne supportais pas le vide, et ça m'a guéri de mon envie de sauter en parachute.