Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blog à part : le blog du Scott
Blog à part : le blog du Scott
Newsletter
Archives
19 juillet 2008

Les vacances de Robin : le grand départ

Après une longue année d’attente (et quand même aussi un peu de travail), le grand jour du départ est enfin arrivé. Comme les douze mois précédents n’ont pas été de tout repos et que j’accumule une fatigue assez démesurée, je ne me sens pas de partir de nuit et je préfère m’octroyer quelques heures de sommeil avant de prendre la route à la fraîche. Forcément, avec l’impatience et l’angoisse d’affronter une journée classée rouge fluo, je ne dormirai pas des masses et c’est vers deux heures du matin que je réveille la petite famille pour que nous nous mettions en chemin vers la Maurienne.

P1000385

En guise de journée qualifiée de « Journée du Diab’ – prenez surtout pas la route », on a eu droit à notre habituel trajet relax comme si de rien n’était. Il faut dire qu’on a savamment évité les axes principaux et sur les chemins à vache, on croise évidemment peu de hollandais. Première halte dans une bourgade dont j’ai oublié el nom, ce qui est une insultante injustice tant la localité pourrait sans contestation indiquer à l’entrée du village « Village avec les habitants les plus gentils d’Europe occidentale ».

Souriants, serviables à la limite de l’indécence (on a quand même changé Robin chez la boulangère pendant que cette dernière préparait son biberon), les habitants de ce bled méritent d’être protégés par la divinité locale (une sorte de bovin avenant et accueillant) pour au moins 160 ans.

Robin en a profité pour se dégourdir les jambes dans le bistrot du coin, tenu par un mec évidemment très gentil. C’est un paramètre que l’an dernier nous n’avions pas à gérer mais maintenant, le mecton réclame de gambader au bout de trop de kilomètres. Normal.

P1000393

Une paire de kilomètres plus loin, une nouvelle halte … Toujours roots mais plus cool que l’an passé : on peut maintenant s’asseoir tranquillement quelque part et profiter du soleil avec la bicaille qu’un simple biscuit suffit à garder dans le secteur (on en reparlera forcément, des biscuits…). Très agréable.

P1000399

Et forcément, comme ça ne pouvait pas durer indéfiniment, c’est la pause déjeuner qui a été un carnage : une variante de la loi de Murphy précise que l’on voit des aires de repos à foison tant qu’on n’a pas besoin de s’arrêter mais que sitôt qu’il devient urgent de faire une halte, elles disparaissent dans une dimension parallèle. Ainsi, alors que Robin imitait à la perfection le cri du pourceau affamé, nous avons fini par nous résigner à nous arrêter dans une sorte de bistrot/resto où on nous a gentiment chauffé le plat de l’agonisant pendant qu’on buvait un godet pour se réhydrater.

P1000402

C’était finalement assez marrant car on s’est assis à côté du zinc où trois clients se réhydrataient aussi, abondamment d’ailleurs, et m’ont offert un petit spectacle assez distrayant. Ces trois poivrasses étaient visiblement des habitués que la serveuse faisait mine de trouver amusants afin de les inciter à rester picoler encore un peu plus. Le premier ne disait rien, trop occupé à vider ses petits verres de blanc coup sur coup. Le deuxième était aussi au blanc et lançait quelques remarques inutiles de la voix terrifiante de celui qui a survécu à un cancer du larynx. Le dernier, assez volubile, se perdait en plaisanteries que même moi je me refuserais à faire en public, en affichant un air très fier de lui, le tout avec l’accent d’Aimé Jacquet, qui bien qu’on lui doive une coupe du monde est affublé d’un accent, on peut le dire, qui nuit gravement à la crédibilité. En tout cas, cet accent nous indiquait qu’on était quasiment arrivés à destination, en Haute Maurienne, aux portes de la Vanoise, vers Lanslevillard.

Publicité
Commentaires
Blog à part : le blog du Scott
Publicité
Derniers commentaires
Publicité