Marathon Robin

Depuis qu'il s'est lancé, Robin n'arrête plus de cavaler. Il ne s'intéresse plus trop à ses jeux ou alors pas bien longtemps et le seul truc qui l'éclate vraiment (au propre comme au figuré ...) c'est de se balader sans que qui que ce soit ne lui tienne la main. On s'efforce de sécuriser tout ce qui peut l'être et de fermer les portes des pièces potentiellement dangereuses et dans l'espace disponible restant, le mecton fait son marathon quotidien. D'incessants allers-retours entre maman qui essaye de bosser et papa qui essaye de lire, quelques poursuites de Réglisse qui a vite compris qu'elle devait détaler, ou de petites excursions dans les derniers endroits auxquels on aurait pensé, tout est bon pour que Robin se fasse une solide expérience de marcheur le plus vite possible.

Et évidemment, c'est le risque du métier, Robin se prend parfois quelques jetons. Pour le moment, on est plutôt chanceux : la plupart du temps, il se laisse lourdement tomber sur ses petites fesses rembourrées grâce à ses couches ou amortit ses bascules avant avec les mains, mais il peut malgré tout arriver que la technique soit défaillante et que le bonhomme se cogne la tête pour de bon. En général, le drame arrive après une longue période de marche, avec un cocktail fatal de trop de confiance en soi, de jambes fatiguées et de précipitation. Mais bon, malgré de belles bosses et des quasi-crises cardiaques pour les parents, Robin se débrouille comme un chef.